Quand on est indépendant, TNS ou dirigeant de TPE, on est souvent son propre “filet de sécurité”. En cas d’arrêt de travail, d’invalidité ou de décès, les conséquences financières peuvent être immédiates, pour vous comme pour votre famille.
D’où une question majeure : comment déterminer le bon niveau de prévoyance quand on est indépendant ?
Cet article vous donne une méthode simple pour :
- comprendre ce que couvre (et ne couvre pas) la prévoyance,
- calculer un niveau de revenu à sécuriser,
- éviter les erreurs classiques,
- et voir comment un courtier comme Prialys peut vous accompagner.
Cet article s’inscrit dans notre guide global sur les assurances indispensables pour un dirigeant de TPE.
1. Pourquoi la prévoyance est essentielle pour un indépendant
Contrairement à un salarié, l’indépendant :
- n’a pas de maintien de salaire automatique par son employeur,
- dépend d’un régime de base souvent limité (indemnités journalières partielles, plafonnées dans le temps),
- voit ses charges professionnelles continuer même s’il ne peut plus travailler (loyer, crédits, abonnements, etc.).
La prévoyance permet de :
- sécuriser un revenu de remplacement en cas d’arrêt de travail,
- prévoir une rente ou un capital en cas d’invalidité,
- protéger sa famille en cas de décès (capital, rente éducation, etc.).
Sans contrat de prévoyance TNS pour dirigeant, l’indépendant se retrouve souvent avec un niveau d’indemnisation très inférieur à son revenu habituel, alors même que ses charges continuent de courir.
2. Que couvre concrètement un contrat de prévoyance TNS ?
Un contrat de prévoyance pour indépendants / TNS s’articule généralement autour de trois grandes garanties.
2.1. L’arrêt de travail (incapacité temporaire)
En cas d’arrêt de travail médicalement constaté, la prévoyance peut verser des indemnités journalières, souvent après un délai de franchise (ex. 15, 30, 60 jours…).
Ces indemnités ont pour but de :
- compenser tout ou partie du revenu perdu,
- vous permettre de payer vos charges fixes pro/perso,
- vous éviter de devoir reprendre trop tôt.
Le choix du montant par jour et du délai de franchise est crucial : plus la franchise est courte, plus la cotisation est élevée, mais plus vous êtes protégé en cas d’arrêt rapide.
2.2. L’invalidité
En cas d’invalidité reconnue selon les critères du contrat, la prévoyance peut verser :
- un capital (somme unique),
- et/ou une rente d’invalidité (revenu régulier).
L’objectif est de compenser une diminution durable de votre capacité à travailler, partielle ou totale.
2.3. Le décès
La prévoyance inclut souvent des garanties en cas de décès :
- capital décès versé aux bénéficiaires (conjoint, enfants, héritiers),
- rente éducation pour les enfants,
- parfois rente de conjoint.
C’est un point central pour protéger votre famille si vos revenus sont indispensables à l’équilibre du foyer.
3. Comment calculer le bon niveau de couverture ?
Il n’existe pas de “montant universel” de prévoyance. Le bon niveau de couverture se calcule à partir de votre réalité.
3.1. Étape 1 – Déterminer votre revenu de référence
Il s’agit du revenu net que vous souhaitez sécuriser. Plusieurs approches sont possibles :
- votre revenu net moyen sur les 2–3 dernières années,
- ou le montant mensuel minimum nécessaire pour couvrir votre niveau de vie (charges perso + pro).
Souvent, l’objectif n’est pas d’atteindre exactement 100 % du revenu d’activité, mais un niveau permettant de :
- payer les charges incompressibles,
- maintenir un niveau de vie “acceptable” pour le foyer,
- ne pas descendre dans une zone de stress financier extrême.
3.2. Étape 2 – Prendre en compte ce que vous donne déjà le régime de base
Avant de fixer le montant de la prévoyance, il faut estimer ce que vous apporte déjà votre régie (en maladie, invalidité, décès).
En pratique :
- les indemnités journalières du régime de base sont souvent plafonnées et peuvent être éloignées de votre revenu réel,
- la pension d’invalidité peut être nette de base mais insuffisante,
- en cas de décès, le capital versé par le régime obligatoire est rarement adapté aux besoins de la famille.
L’idée est de calculer un complément : la prévoyance vient combler le gap entre ce que vous donne le régime de base et ce dont vous avez réellement besoin.
3.3. Étape 3 – Choisir le bon niveau d’indemnités journalières
Une fois votre besoin mensuel estimé, vous pouvez le traduire en indemnités journalières :
- Besoin mensuel de 2 000 € → environ 66 €/jour,
- Besoin mensuel de 3 000 € → environ 100 €/jour, etc.
L’idée est de trouver un équilibre entre :
- un niveau de revenu suffisant,
- et une cotisation supportable sur la durée.
3.4. Étape 4 – Définir le capital décès et les rentes
Pour le décès, une logique simple consiste à couvrir :
- un multiple de votre revenu annuel (ex. 2 à 5 ans de revenus),
- ou un montant qui permet de solder un crédit important (résidence principale, immobilier locatif, crédit pro).
Pour les rentes (invalidité, rente éducation), il s’agit de répondre à une question très concrète :
“Si je ne suis plus là ou plus en mesure de travailler normalement, de combien ma famille a-t-elle besoin pour vivre ?”
Un accompagnement par un courtier permet de convertir ces besoins en montants assurés dans un contrat de prévoyance TNS pour dirigeant.
4. Erreurs fréquentes des indépendants en prévoyance
4.1. Se limiter au contrat le moins cher
Comme pour la mutuelle, se focaliser uniquement sur la cotisation conduit souvent à :
- des franchises très longues (ex. 90 jours) peu réalistes,
- des montants d’indemnités trop faibles,
- des exclusions importantes.
Un contrat de prévoyance trop “léger” donne l’illusion d’être couvert, mais laisse une forte exposition en cas de vrai accident de parcours.
4.2. Sous-estimer l’invalidité
Beaucoup d’indépendants se concentrent sur l’arrêt de travail court terme (quelques semaines / mois), mais négligent l’impact d’une invalidité partielle ou totale.
Or, c’est précisément en cas d’invalidité durable que :
- les revenus chutent fortement,
- les besoins de la famille augmentent parfois (adaptation logement, soins, etc.).
4.3. Ne pas mettre à jour sa prévoyance
La situation d’un indépendant évolue :
- revenus en hausse ou en baisse,
- changement de statut (micro, société, etc.),
- nouveaux crédits,
- naissance d’enfants, séparation, etc.
Si la prévoyance n’est jamais revue, elle risque de devenir :
- surdimensionnée (cotisations trop élevées pour un besoin devenu moindre),
- ou au contraire insuffisante (revenue à couvrir plus important, nouvelles charges).
Une revue tous les 2 à 3 ans avec votre courtier est un bon rythme.
5. Comment articuler prévoyance et autres assurances du dirigeant ?
La prévoyance n’est qu’un élément du dispositif de protection du dirigeant. Elle doit être articulée avec :
- la mutuelle (pour les frais de santé),
- la RC Pro (pour les risques liés à votre activité),
- une éventuelle assurance emprunteur sur vos crédits,
- une assurance homme-clé si votre rôle est central pour l’entreprise.
Pour une vision d’ensemble, vous pouvez vous référer à notre article : Assurances indispensables pour un dirigeant de TPE.
L’objectif est d’éviter :
- les trous de garanties (un risque non couvert),
- et les doublons coûteux (même risque couvert plusieurs fois pour rien).
6. Comment Prialys accompagne les indépendants et dirigeants TNS
Un courtier comme Prialys vous aide à transformer vos questions (“combien me faut-il ?”, “qu’est-ce qui est déjà couvert ?”) en un contrat de prévoyance concret et maîtrisé.
6.1. Bilan de votre situation actuelle
- analyse de votre statut (TNS, gérant majoritaire, etc.),
- lecture de vos contrats existants (prévoyance, assurance emprunteur, mutuelle),
- estimation de ce que vous donne déjà le régime de base.
6.2. Définition de vos besoins
- calcul d’un niveau de revenu à sécuriser,
- définition d’un capital décès cible,
- prise en compte de votre situation familiale et patrimoniale.
6.3. Comparaison et mise en place du contrat
Prialys compare plusieurs solutions de
prévoyance TNS pour dirigeants et indépendants
et vous aide à :
- choisir les bons montants,
- calibrer les franchises et options,
- mettre à jour régulièrement le contrat.
Vous disposez ainsi d’un socle de protection lisible, ajusté à votre réalité économique et familiale.
Pour aller plus loin, vous pouvez demander un bilan complet de votre prévoyance et de vos assurances dirigeant.
7. FAQ – Prévoyance des indépendants / TNS
La prévoyance est-elle obligatoire pour les indépendants ?
La prévoyance complémentaire n’est pas toujours obligatoire pour les indépendants, mais elle est fortement recommandée. En pratique, le régime de base offre une protection limitée, surtout en cas d’invalidité ou de décès. Un contrat de prévoyance permet de sécuriser un niveau de revenu et de protéger vos proches.
Quel pourcentage de mon revenu dois-je assurer en prévoyance ?
Il n’y a pas de “taux standard”, mais beaucoup de professionnels visent un niveau de couverture qui permet de maintenir un niveau de vie acceptable : couvrir les charges fixes du foyer et les dépenses essentielles. Cela peut correspondre à 60–80 % du revenu habituel, mais chaque situation doit être analysée individuellement.
Faut-il une prévoyance si j’ai déjà une assurance emprunteur ?
L’assurance emprunteur sert à couvrir un crédit précis (résidence principale, local pro, etc.). La prévoyance, elle, vise à protéger vos revenus et votre famille dans leur ensemble. Les deux se complètent : l’une sécurise un passif (le prêt), l’autre sécurise votre capacité à vivre et à faire vivre vos proches.
À quelle fréquence revoir mon contrat de prévoyance ?
Il est conseillé de revoir votre contrat tous les 2 à 3 ans, et systématiquement en cas :
- de variation importante de revenus,
- de changement de statut (création/cession de société),
- de nouvel emprunt important,
- d’évolution familiale (mariage, divorce, naissance d’enfants…).
Comment savoir si ma prévoyance actuelle est suffisante ?
Le plus simple est de faire un bilan global :
- vérifier les montants couverts (indemnités journalières, invalidité, décès),
- les franchises,
- les exclusions,
- puis les comparer à vos besoins réels.
Un courtier comme Prialys peut réaliser cet audit et vous proposer, si nécessaire, des ajustements ou des contrats plus adaptés.
